Les sources témoignent de l'existence de 3 églises paroissiales successives.
La plus récente est celle de 1867 qui demeure aujourd'hui (église 3).
La précédente (église 2) est celle décrite dans les procès-verbaux de visites pastorales du 17e siècle et qui figure sur le cadastre de 1838 et aurait été édifiée entre 1672 et 1675.
Enfin, la plus ancienne (église 1) était encore debout en 1675 bien qu'elle ne servit déjà plus.
1675, l'église 2 est déjà en service mais elle ne possède pas de clocher et c'est par conséquent le clocher de l'église 1 qui est utilisé.
1693, l'église 2 est dotée d'un clocher avec comme conséquence possible la destruction de l'église 1 devenue complètement inutile.
1672, un visiteur décrit le "pitoyable état du clocher" et rien n'indique dans le texte qu'il parle d'un clocher situé à distance de l' église. Il semble bien que la visite de 1672 concerne l'église 1.
Eglise 2
Eglise 3
Eglise 3
Eglise 3
Eglise Actuelle
1- Description et chronologie détaillées d'après un document - Auteur Anelise Nicolier
L'ÉGLISE PAROISSIALE
I. Localisation de l'édifice
L'église paroissiale actuelle date de 1867.
Elle est construite au même emplacement que l'église précédente comme l'atteste le cadastre de 1810.
Elle se situe à moins de 800 m de la Loire et à 200 m au nord de l'Arçon.
II. Historique des recherches
Les érudits Louis Potignon de Montmegin et Claude Courtépée évoquent la paroisse:
elle est placée sous le vocable de Saint-Julien,
elle dépend de l'archiprêtré de Pierrefitte,
et elle est patronnée par la prieure de Marcigny.
Quant à la fiche de pré inventaire établie par Anne-Marie Oursel en 1972, elle est dédiée à l'église du19e siècle. Autrement dit, il n'existe pas d'étude sur l'église ayant précédé l'édifice actuel.
157 Les Notes pour l'histoire des paroisses du Brionnais rédigées par F. Verchère de Reffye et L. Potignon de sont conservées à la Société éduenne; COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 93-94. ^ 3 ADSL-5 F12
III. Selon les sources, 3 églises se sont succédées
L'ÉGLISE 1 |
En 1095 et 1120,
Les sources révèlent l'existence, dès la deuxième moitié du XI' siècle, d'une église qui remplissait plus que probablement les fonctions paroissiales.
1055-1096 / Béatrice donne au prieuré de Marcigny tout ce qu'elle et ses fils possèdent dans la paroisse d'Artaix, y compris "la moitié du maïs qui est près de l'église sur le bord de la Loire".
• Source: Marcigny 18 - • Biblio: COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 93-94
XIV • L'église paroissiale d'Artaix relève du diocèse d'Autun, archiprêtré de Pierrefitte. Elle est sous le patronage du prieuré de Marcigny.
• Sources: Pouillé antérieur à 1312 et compte du XIV siècle
1520 • Le Sergent royal Jean Morier règle un conflit opposant les moines de Marcigny à "Claude [Lamelo], Pierre Dru, Claude Menard et consorts" au sujet de la possession de terres et de bois au lieu-dit Narbot.
Les parties doivent se présenter au sergent "par devant la porte de la ditte église et chapelle Saint-Loup, assise audit lieu de Narbot".
• Source: ADSL - H * 1646 / 1
1671 • Visite pastorale de l'église Saint-Julien (1ere attestation du vocable), sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. L'église est sous le patronage du prieuré de Marcigny.
Source: ADSL-G916
1672 • Visite pastorale par l’archiprêtre de Moulins.• Source : ADSL-G919
1672 - le visiteur décrit le "pitoyable état du clocher" et rien n'indique dans le texte qu'il parle d'un clocher situé à distance de l' église, Il semble bien que la visite de 1672 concerne l'église I.
L'ÉGLISE 2 I 1672/75-1867
1675 - l'église 2 est déjà en service mais elle ne possède pas de clocher, et c'est par conséquent le clocher de l'église 1 qui est utilisé. L'église 2 n'est dotée d'un clocher qu'en 1693 avec comme conséquence possible la destruction de l'église I devenue complètement inutile.
1675-1711 • Visites pastorales.
L'archiprêtre de Pierrefitte visite l'église en 1675, 1681, 1686, 1689, 1691, 1693, puis tous les ans de 1695 à 1699, puis en 1701 et 1711. Nominateur: prieure de Marcigny.
Le procès-verbal de 1675 est particulièrement intéressant car il indique "qu'iI y a dans le cimetière de ladite paroisse bien clos de murs une ancienne église qui était autrefois l'église paroissiale, où est encore le clocher de la paroisse lequel bat en ruine aussi bien que ladite ancienne église, en laquelle on ne dit plus de messe".
Source: ADSL - G939/1 à 25
1675 - un PV évoque un chœur et un sanctuaire voûtés.
1681 - le curé offre de faire faire une sacristie (ADSL-G 939/2 P11).
1693-1697 / • Mémoires donnés par le curé.• Source: ADSL-G 940/1 à 5
1693 - dans un PV on lit: "Le curé se fait bâtir une sacristie" (ADSL - G * 939 / 1 )
1693 - dans un mémoire du curé on trouve: "L'église n'est pas tout à fait lambrissée mais on y travaille" (ADSL-G 940/5).
1693 - création du clocher et de la sacristie, une petite pièce située au sud de l'église.
1696 - il est écrit: "Le curé est dans le dessein de faire faire un plafond dans la nef" (ADSL - G * 939 , et G 940)
1696 - dans un mémoire du curé: "J'ai commencé à faire faire un plafond qui sera parachevé au mois de juillet de cette année»" (ADSL - G940/3).
1696 - dans un document rédigé après une visite de l'archiprêtre, on lit: "On travaille à un beau plafond" (ADSL - G * 939 / 20 ).
1696 - le curé fait réparer la sacristie (ADSL-G 940/3).
1757 - on apprend que "le clocher est une flèche assez élevée".
1838 (F1),le cadastre nous renseigne sur l'église du XVII siècle. Orientée (dirigée vers l'Orient) cette dernière possédait une longue nef unique prolongée d'un chœur à fond plat. Elle n'était pas voûtée contrairement au chœur et au sanctuaire.
1757 / • Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini.• Source: DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 160
1790 / • Inventaire du mobilier de l'église et des papiers.- Source: ADSL-G327 f° 48
1838 / • Représentation de l'église sur le cadastre napoléonien.- Source ADSL-3P 0694. Parcellaire D1 Le Bourg
L'ÉGLISE 3 | 1857 - à ce jour
1867 et 1868 / • Construction d'une nouvelle église paroissiale.- Source: ADSL-O 58
Remarque: la cote ADSL 0 58 contient peu d'archives relatives à la construction, mais plutôt des documents faisant état de travaux ayant eu lieu quelques années après pour parfaire le nouvel édifice.
L'église d'Artaix a été reconstruite, seuls la façade et le clocher sont restés à faire faute de ressources.
À cette époque, le clocher, placé en avant de la nef, était déjà en mauvais état, les bois de la flèche hors d'aplomb et les ardoises fortement endommagées, et comme aucune réparation d'entretien n'a été faite, puisque le dit devait disparaître, il s'ensuit qu'aujourd'hui il y a urgence à le démolir au plus tôt; la sécurité autant que l'aspect exigent une prompte démolition.
Le projet que nous a demandé la municipalité comprend donc cette démolition, la réfection de la façade et la construction d'un clocher >>.
1869 - un plan établi dans le cadre d'un projet d'agrandissement du cimetière (fig. 3);
1895 - un plan contenant un « projet de restauration de la toiture de l'église paroissiale >> par l'architecte Bardon: celui-ci a noté « Ancien porche conservé ». Ce porche formait un rectangle de 8,30 x 7,45 m de côté hors-œuvre 160 (fig. 4).
157 La nef n'était pas voûtée dans le procès-verbal de visite de 1681, on lit : « La nef n'est pas achevée d'être lambrissée » ( DSL - G * 939 / 2 f^ prime prime 1 ).
1902. dans l'un de ses rapports, l'architecte Adrien Pinchard Indiquait: "seuls la façade et le clocher n'ont pas été refaits faute de ressources, le clocher était déjà en mauvais état. Il est donc urgent de le démolir et de refaire la façade".
1903 - Les travaux furent adjugés à l'entrepreneur Paul Plazenet et achevés en juillet 1905. Le clocher du XVII siècle se dressait au dessus d'un porche construit en avant de la nef.
Ce porche est visible sur deux plans
F2 Rapport de l'architecte Adnan Pinchard en 1902
F3b plan de la façade et du clocher.
F3: plan 1869 d'un projet d'agrandissement au cimetière
F4: plan concernant un projet de restauration de la façade et clocher d'ARTAIX
En revanche, le cadastre de 1838 (F1), nous renseigne sur l’église du XVIIe siècle. Elle était orientée et possédait une longue nef unique, prolongée par un chœur à fond plat. Elle n’était pas voutée contrairement au chœur et au sanctuaire. Le cadastre montre une petite pièce au sud qui doit correspondre à la sacristie édifiée en 1693.
F3 – plan 1869 établi dans le cadre d’un projet d’agrandissement du cimetière
F3b – plan de la façade et du clocher par l’architecte Adrien Pinchard en 1902
2 - l'Eglise St Julien - description du bâtiment
Son clocher plus récent se remarque de loin, sa flèche de forme octogonale est recouverte d’ardoises, il est massif et de plan carré formant une avancée en façade.
En arrivant dans le village, notre regard se porte sur sa forme imposante, les nombreux contreforts semblables aux arcs boutant du style purement gothique imposent leur force.
Sa silhouette plus élancée que les églises romanes du Brionnais est dû au style néo-gothique que l’on remarque de l’extérieur.
La belle teinte dorée des façades est dû aux pierres calcaires de couleur jaune d’un assemblage parfait, ces pierres proviennent des carrières de la région.
3 - L'eglise paroissiale St Julien d'Artaix- D'après un document. Auteur Anelise Nicolier
Fig. 1: L'église actuelle
L'ÉGLISE PAROISSIALE st Julien d'Artaix
La paroisse d'Artaix est attestée dès le Xle siècle mais l'église médiévale a disparu.
Artaix est parcouru par la Loire et son affluent l'Arçon.
Un port sur la Loire y est attesté dès le début du XIV siècle.
L'abbé Courtépée écrit: << Jean de Châteauvilain, fils du fondateur du chapitre de Semur, affecta la rente de 20 livres donnée aux chanoines sur le port d'Artaix, dépendant de la baronnie. Ils en ont joui jusqu'à leur suppression en 1776 approx^ 138
Il existe également un << Arrest par lequel est déclaré le droit de péage sur la rivière de Loire au lieu d'Artaix >> daté de 1587 ^ 139
En 1904, le frère Maxime Dubois écrit : « Artaix possédait un port sur la Loire. Les crues du fleuve l'ont fait disparaître depuis longtemps. Le port a été remplacé par un bac aujourd'hui très fréquenté ^ 140 . Il existe des photographies de ce bac prises au XXe siecle ^ 141
La position d'Artaix à la confluence de la Loire et de l'Arçon est peut- être à l'origine de son nom.
En effet, le linguiste Mario Rossi suppose qu'Artaix vient du gaulois Artaios,
divinité gauloise équivalente au dieu romain Lug-Mercure, dieu du commerce et des voies d'eau.
Par conséquent, il émet l'hypothèse qu'Artaix fut dans l'Antiquité un important port commercial142.
138 COURTÉPÉE, BÉGUILLET 1967, t. 3, p. 93-94. Jean de Châteauvilain fut baron entre 1303 et 1321. 39
La première mention de la paroisse d'Artaix date de la deuxième moitié du Xle siecle 143 .
La paroisse reparaît ensuite dans un compte et un pouillé du XIVe siècle
qui précisent qu'Artaix relève du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré de Pierrefitte.
Dans la charte du Xle siècle,
"Béatrice, veuve d'Eldin Seigneur de Semur, donne au prieuré de Marcigny tout ce qu'elle et ses fils possèdent dans la paroisse, y compris « la moitié du maïs qui est près de l'église sur le bord de la Loire, dont l'autre moitié est tenue par Saint-Martin".
Selon Jean Richard, il est question de Saint-Martin d'Autun¹44.
Cependant, nous émettons l'hypothèse qu'il puisse s'agir de Saint-Martin d'Ambierle.
En effet, en 966, Humbert donne à l'abbaye de Cluny et à son prieuré d'Ambierle des biens situés :
in pago Lugdunensi, in agro Marcennacense, in villa Ariht
que l'on est tenté de traduire par
pagus (territoire) de Lyon,
ager (appartenant a) Marcigny,
villa (village) d'Artaix¹45.
Le donateur pourrait être le fils d'Acbert qui remit en 936 à Bernardus Azo les trois églises d'lguerande 146,
En 1233, Humbert de Sanceyo, seigneur de Chenay, hommage Chenay au comte de Forez.
Comme il tenait cette terre de Simonin de Luzy, il hommage à ce dernier, en compensation, Artaix (ville de Arteyos)^ 147 .
Ces transactions révèlent que le comte de Forez pousse sa mouvance au-delà des limites fixées en 1224 ^ 148
En 1273, Jean, seigneur de Semur réagit: une sentence établit que l'hommage d'Artaix fait au comte Guy IV par le seigneur de Chenay est contraire aux accords précédemment conclus 149.
Dans trois chartes du cartulaire de Cluny, rédigées à l'extrême fin du Xe siècle, il est fait mention de Arteduno / Artedunum (Artaix) 150.
Dans la première, Étienne donne un curtil avec une vigne situés
in pago Forensi, in fine Arteduno.
Dans la seconde, le roi confirme à Cluny la possession de Artedunum villas et Polliacum, cum super constructis sibi aecclesiis situées dans le comté de Forez.
Dans la troisième, le roi confirme la possession d'Artedunum situé in
Sources :
143 Marcigny 18.
144 RICHARD (éd.), 1957. Selon Jean Richard, le mari de la donatrice, Eldin, serait Eldin de Glaine, tandis que l'abbé Courtépée le qualifie de seigneur de Narbau (COURTEPEE, BEGUILLET 1967 repris par DuBois 1904, vol. 2,p. 208-209).
145 Cluny 1213.
246 BEAUMONT 2012, t. 1, p. 249. Voir l'annexe I de la notice d'Iguerande.
147 Titre de la maison ducale de Bourbon, n° 163; Forez 317.
148 Forez 1347.
149 Forez 164: voir la note 14 de l'éditeur.
150 Cluny 2309, 2465 et 2466.
episcopatu Lugdunensi. Doit-on penser, comme Guy de Valous, qu'il s'agit d'Artaix¹51? La localisation dans le pagus
ou comté de Forez et dans le diocèse de Lyon rend l'hypothèse incertaine.
Les sources témoignent de l'existence de trois églises paroissiales successives.
La plus récente est celle de 1867 qui demeure aujourd'hui (église 3).
La précédente (église 2) est celle décrite dans les procès-verbaux de visites pastorales du XVII siècle et qui figure sur le cadastre de 1838.
Enfin, la plus ancienne (église 1) était encore debout en 1675 bien qu'elle ne servit déjà plus.
En 1675, l'église 2 est déjà en service mais elle ne possède pas de clocher, et c'est par conséquent le clocher de l'église 1 qui est utilisé.
L'église Il n'est dotée d'un clocher qu'en 1693 ^ 154 avec comme conséquence possible la destruction de l'église I devenue complètement inutile.
or dans le procès-verbal de 1672, le visiteur décrit le << pitoyable état du clocher » et rien n'indique dans le texte qu'il parle d'un clocher situé à distance de l' église^ 155 Il semble bien que la visite de 1672 concerne l'église I.
Par conséquent, l'église 2 aurait été édifiée entre 1672 et 1675.
Nota : (Jp Capelle) L'Eglise 1 était-elle implantée à St Loup, prés du Château de Narbot?
1 - On précise une Eglise1 était situé sur le bord de la Loire. au XIe siécle.
Dans la charte du Xle siècle, "Béatrice, veuve d'Eldin Seigneur de Semur, donne au prieuré de Marcigny tout ce qu'elle et ses fils possèdent dans la paroisse, y compris « la moitié du mais qui est près de l'église sur le bord de la Loire, dont l'autre moitié est tenue par Saint-Martin".
2 - Le rendez vous était devant l'église et la chapelle de St Loup au lieu dit Narbot
1520• Le sergent royal Jean Morier règle un conflit opposant les moines de Marcigny à « Claude [Lamelo], Pierre Dru, Claude Menard et consorts >>> au sujet de la possession de terres et de bois au lieu-dit Narbot.
Les parties doivent se présenter au sergent « pardevant la porte de laditte église et chapelle Saint-Loup, assise audict lieu de Narbot ».• Source: ADSL - H * 1646 / 1
V. Synthèse
Les sources révèlent l'existence d'une église dans la deuxième moitié du Xie siècle qui remplissait probablement les fonctions paroissiales.
Au XIV siècle, elle est sous le patronat du prieuré de Marcigny.
Nous ne savons pas qui patronnait l'église à l'époque romane mais deux prieurés clunisiens possèdent des terres à Artaix:
Saint-Martin d'Ambierle depuis Xe siècle
et le prieuré de Marcigny depuis le Xle siècle.
En 1095 et 1120,
dans confirmations papales énumérant les possessions de Marcigny, l'église d'Artaix n'est pas citée 161 .
Elle ne figure pas non plus parmi les possessions du prieuré d'Ambierle en 1166 162
Des sources modernes visites pastorales et cadastre permettent de restituer sommairement l'église détruite dans les années 1860 et édifiée dans les années 1670. L'église antérieure au XVIIe siècle est simplement évoquée, mais son architecture n'est pas décrite.161 Marcigny 269 et 270.
St Julien de Brioude
Martyr (+ v. 304)
4 - Qui est Saint Julien (de Brioude)
Dalmace Ier de Semur, parfois orthographié Dalmas,
était un seigneur français du début du XIe siècle.
Il est né aux alentours de 980/985 et est décédé en 1048.
Dalmace Ier est connu pour avoir été le baron de Semur-en-Brionnais et pour ses liens avec l'abbaye de Cluny, notamment à travers son fils Hugues de Cluny.
Il était le fils de Geoffroy Ier de Semur
et de sa première épouse, une fille de Dalmas II, vicomte de Brioude¹.
Né de Brioude, a peut-être œuvrée a ce que l'Eglise d'Artaix soit sous l'égide de St JULIEN de Brioude?
Des sources historiques mentionnent qu'une Dame nommée Béatrice veuve d'un Seigneur de Semur aurait fait une donation importante au prieuré de Marcigny en 1055.
Selon ces sources, une certaine Béatrice a fait don de tous ses biens, y compris la paroisse d'Artaix, au prieuré de Marcigny¹.
Cette donation a contribué à l'établissement et au développement du prieuré, qui était une dépendance de l'abbaye de Cluny et le premier prieuré de femmes de l'ordre clunisien.
Qui est le St Julien de Brioude
L’Église d’Artaix fut placée sous le patronage de Saint Julien (de Brioude), il est un martyr de l’Eglise des premiers temps. Soldat romain converti au christianisme, il aurait subi le martyre en 304. La basilique Saint Julien de Brioude (Haute Loire) est réputée pour être construite sur sa tombe.
Julien était originaire de Vienne sur le Rhône et, pour ne pas s'exposer inutilement à la persécution de Dèce, il s'enfuit. Mais il fut rattrapé près du village de Brioude en Auvergne. Les soldats le décapitèrent. Son culte fut si grand que près de quatre-vingt dix localités et communes portent son nom en France.
"Les chrétiens du Puy en Velay ont versé leur tribut au témoignage de la Foi jusqu'au don de la vie. Dans les premiers siècles, à l'époque des persécutions de l'Empire Romain ont été tué en haine de la foi Saint Julien à Brioude, Saint Ferréol, Saint Ilpize..." (diocèse du Puy)
- La présence de chrétiens dans l'armée romaine provoque, entre 287 et 290, une réaction qui se manifeste par des mesures ponctuelles, plutôt qu'une persécution généralisée. Tel est le cas pour Julien, Viennois de naissance, soldat légionnaire et pour Ferréol, centurion de la même légion. La communauté de religion rapproche ces 2 légionnaires. Lorsque Ferréol, qui sait se montrer discret dans les manifestations de sa foi, apprend les mesures qui se préparent contre les chrétiens, il avertit Julien qui, lui, affiche volontiers sa foi. Il l'invite à fuir en Auvergne, mais Julien est rejoint à Brioude où il est tué et décapité. Les soldats ramènent sa tête à Vienne en témoignage de l'accomplissement de leur mission. Quant à Ferréol, dénoncé, il s'enfuit; mais rejoint, il est arrêté, jugé, condamné et exécuté. Le corps de Ferréol et la tête de Julien étaient vénérés dans la basilique Saint-Ferréol-en-Gal, construite par saint Mamert, mais aujourd'hui entièrement détruite. (saints du diocèse de Grenoble - 30 août)
source :Saint Julien de Brioude (cef.fr)
Saint Julien de Brioude lire la suite ICI
Martyr (+ v. 304)
"Soldat romain, il a subi le martyre à Brioude en 304. Parti de la ville de Vienne, prés de Lyon, il alla se réfugier en Auvergne où finalement il fut saisi par Crispinus, le chef de la garnison locale, et décapité sur le champ. On raconte encore que deux vieillards, Arcons et Elpize, se chargèrent d'ensevelir son corps et retrouvèrent aussitôt la vigueur de leur jeunesse. Un premier martyrium s'éleva à l'emplacement de sa sépulture dès le quatrième siècle, qui est à l'origine même de l'église de Brioude. Julien témoigna donc de sa foi par le supplice et, par son exemple, convertit beaucoup de paysans de la région, alors encore largement païenne. Saint thaumaturge, son culte se répandit rapidement à travers toute la Gaule, comme l'attestent encore de nombreux toponymes et lieux de culte, dont bon nombre sont situés sur les routes de Saint-Jacques-de-Compostelle." (Église Saint Julien le Pauvre à Paris - les saintes reliques de notre paroisse)
"Qui était Saint-Julien? Il s'agit de Saint-Julien de Brioude, l'un des plus fameux martyrs de la Gaule. Tribun romain, il tenait garnison à Vienne dans le Dauphiné. En l'année 304, au temps de la persécution de Dioclétien, il fut décapité prés de la ville de Brioude en Auvergne où il s'était réfugié. Il s'était livré à ses bourreaux pour éviter que ceux qui le cachaient soient victimes de représailles. Trois siècles plus tard sa tête fut retrouvée par Grégoire de Tours et Saint Mamers. Le tombeau du martyr devint à Brioude un lieu de culte. Les miracles qui s'y faisaient tiennent une grande place dans la légende dorée du Moyen-Age. Aux XIe et XIIe siècles fut bâtie à Brioude une imposante basilique romane, la plus belle d'Auvergne, et c'est un haut-lieu des pèlerinages anciens où les rois de France s'arrêtaient quand ils se rendaient au Puy. Le culte de Saint-Julien se répandit dans toute la France et de nos jours, prés de 300 églises portent encore son nom..." (église de Saint Julien de Royaucourt - site des Amis de l'église)
Un internaute nous communique:
"La date de son martyr a été recalée en 304 par l'Abbé Cubizolles. Vous pourriez aussi parler de son amitié avec Saint-Ferréol, en garnison à Vienne, martyrisé aussi sous Dioclétien.
La tradition dit que la tête de Julien avait été ramenée à Vienne et réunie avec Ferréol dans son tombeau."
À Brioude au pays des Arvernes, au IIIe siècle, saint Julien, martyr. Soldat à Vienne, selon la tradition, aux premières nouvelles de la persécution, sur le conseil de saint Ferréol, il vint à Brioude, et c'est là qu'il reçut la palme du martyre.
Martyrologe romain
5 - Artaix Cérémonie de Confirmation en l'Eglise St Julien
Transcription du texte de la carte postale ci-dessus
Chère Augustine, Je t'envoie une des plus intéressantes vues de la touchante cérémonie de Confirmation que nous avons vues vers la fin de juin,
Sur celle-ci tu pourras voir Monseigneur entouré des prêtés et enfants de chœur, et chantres.
On ne reconnaissait plus notre petit bourg d'Artaix si bien illuminé la veillée, il y avait 7 Arcs de Triomphe depuis la croix des Ramiers au Cimetière.
Suspendu au clocher, tu pourras voir le gracieux aéroplane confectionné par M le Curé.
En attendant le plaisir de causer plus longuement. Toute la famille t'envoie mille choses agréables. Marie et moi .....
Photo: sortie de l'église les Communiants
Photos : Procession sortie de l'église, au premier plan 1 des 7 Arc de Triomphe
Curé d'Artaix le père Dubuisson
6 - Curé d'Artaix - le père Dubuisson
Le père Dubuisson fut une grande figure pour la paroisse d’Artaix Né en 1913,il est ordonné prête le 25 mars 1939 en la basilique de Paray le Monial. Il est mobilisé et fait prisonnier en 1948. A son retour il occupe le poste de professeur de mathématiques au petit séminaire de Semur en Brionnais. Il est nommé curé d’ Artaix en 1961. Pendant 40 ans il partage la vie des paroissiens en participant aux divers événements de la commune aussi bien religieux que laïques et prend une part active à l’association des anciens combattants du village Fumant la pipe, toujours vêtu de sa soutane légendaire sa silhouette imposait le respect et ne passait pas inaperçue. Passionné de jardinage, il pratiquait aussi la cueillette des champignons et le ramassage des escargots Très bon bricoleur, il intervenait aussi chez les Artésiens en cas de panne d’électricité et autres travaux d’intérieur En 1978 il prend en charge les services à Chenay le Chatel. Homme volontaire, il assurait son ministère seul. M. le Curé était un prêtre d’une foi inébranlable d’un charisme universel. Il est décédé le 8 mars 2009. Ses obsèques furent célébrées dans la petite église d’Artaix qu’il aimait tant. II repose au cimetière d’Artaix
L’Abbé Dubuisson, curé de la paroisse d’Artaix, était aussi correspondant local pour la météorologie nationale. On le voit ici, revêtu de sa soutane, relever les donnés de sa « station météo » située derrière l’église dans les années 1970/80.
Bulletin Paroissial et plan d'Artaix