artaix : Eglise St Julien

Artaix l'Eglise St-Julien

Artaix, les sources révèlent l’existence d’une église dans la deuxième moitié du XIe siècle qui remplissait probablement les fonctions paroissiales. Au XIVe siècle, elle relève du diocèse d’Autun; archiprêtre de Pierrefitte. En 1671, elle est sous le patronage du prieuré de Marcigny. On ignore tout de son architecture. 

En revanche, le cadastre de 1838 (F1), nous renseigne sur l’église du XVIIe siècle. Elle était orientée et possédait une longue nef unique, prolongée par un chœur à fond plat. Elle n’était pas voutée contrairement au chœur et au sanctuaire. Le cadastre montre une petite pièce au sud qui doit correspondre à la sacristie édifiée en 1693.

A la suite d’un rapport de l’architecte Adrien Pinchard en 1902, qui révélait :

L’église d’Artaix a été reconstruite en 1867 et 1868, seuls la façade et le clocher n’ont pas été refait faute de ressources, le clocher était déjà en mauvaise état, il est donc urgent de le démolir et de refaire la façade.

Les travaux furent adjugés à l’entrepreneur Paul Plazenet en 1903 et achevés en juillet 1905.

F3 – plan 1869 établi dans le cadre d’un projet d’agrandissement du cimetière 

F5 – plan de la façade et du clocher par l’architecte Adrien Pinchard en 1902

Les sources attestent de l’existence de trois églises successives :

L’église 1 – 1055-1096 « Béatrice donne au prieuré de Marcigny tout ce qu’elle et ses fils possèdent dans la paroisse d’Artaix, y compris la moitié du maïs qui est près  de l’église »….   

Source : Courteépée, Beguillet 1967, t.3,p. 93-94

L’église 2 - En 1675 L’archiprêtre de Pierrefitte visite l’église, le procès verbal est particulièrement intéressant car il indique « qu’il y a dans le cimetière de la dite paroisse bien clos de murs une ancienne église qui était autrefois l’église paroissiale, ou est encore le clocher lequel bat en ruine aussi bien que ladite ancienne église, en laquelle on ne dit plus de messe ».

Source : ADSL – G939/1à25

L'église 3 (actuelle) - source ADSL : artaix : rapport de l'architecte Adrien Pinchard en 1902 date du 2 mai 1902

St Julien de Brioude Martyr (+ v. 304)

Dalmace Ier de Semur, parfois orthographié Dalmas, 

était un seigneur français du début du XIe siècle

Il est né aux alentours de 980/985 et est décédé en 1048


Dalmace Ier est connu pour avoir été le baron de Semur-en-Brionnais et pour ses liens avec l'abbaye de Cluny, notamment à travers son fils Hugues de Cluny.


Il était le fils de Geoffroy Ier de Semur 

et de sa première épouse, une fille de Dalmas II, vicomte de Brioude¹.

Né de Brioude,  a peut-être œuvrée a ce que l'Eglise d'Artaix soit sous l'égide de St JULIEN de Brioude) ?


Des sources historiques mentionnent qu'une Dame nommée Béatrice veuve d'un Seigneur de Semur aurait fait une donation importante au prieuré de Marcigny en 1055

Selon ces sources, une certaine Béatrice a fait don de tous ses biens, y compris la paroisse d'Artaix, au prieuré de Marcigny¹. 

Cette donation a contribué à l'établissement et au développement du prieuré, qui était une dépendance de l'abbaye de Cluny et le premier prieuré de femmes de l'ordre clunisien.


Qui est le St Julien de Brioude

L’Église d’Artaix fut placée sous le patronage de Saint Julien (de Brioude), il est un martyr de l’Eglise des premiers temps. Soldat romain converti au christianisme, il aurait subi le martyre en 304. La basilique Saint Julien de Brioude (Haute Loire) est réputée pour être construite sur sa tombe.

Julien était originaire de Vienne sur le Rhône et, pour ne pas s'exposer inutilement à la persécution de Dèce, il s'enfuit. Mais il fut rattrapé près du village de Brioude en Auvergne. Les soldats le décapitèrent. Son culte fut si grand que près de quatre-vingt dix localités et communes portent son nom en France.

"Les chrétiens du Puy en Velay ont versé leur tribut au témoignage de la Foi jusqu'au don de la vie. Dans les premiers siècles, à l'époque des persécutions de l'Empire Romain ont été tué en haine de la foi Saint Julien à Brioude, Saint Ferréol, Saint Ilpize..." (diocèse du Puy)

- La présence de chrétiens dans l'armée romaine provoque, entre 287 et 290, une réaction qui se manifeste par des mesures ponctuelles, plutôt qu'une persécution généralisée. Tel est le cas pour Julien, Viennois de naissance, soldat légionnaire et pour Ferréol, centurion de la même légion. La communauté de religion rapproche ces 2 légionnaires. Lorsque Ferréol, qui sait se montrer discret dans les manifestations de sa foi, apprend les mesures qui se préparent contre les chrétiens, il avertit Julien qui, lui, affiche volontiers sa foi. Il l'invite à fuir en Auvergne, mais Julien est rejoint à Brioude où il est tué et décapité. Les soldats ramènent sa tête à Vienne en témoignage de l'accomplissement de leur mission. Quant à Ferréol, dénoncé, il s'enfuit; mais rejoint, il est arrêté, jugé, condamné et exécuté. Le corps de Ferréol et la tête de Julien étaient vénérés dans la basilique Saint-Ferréol-en-Gal, construite par saint Mamert, mais aujourd'hui entièrement détruite. (saints du diocèse de Grenoble - 30 août)


source :Saint Julien de Brioude (cef.fr) 

Saint Julien de Brioude lire la suite ICI

Martyr (+ v. 304)


"Soldat romain, il a subi le martyre à Brioude en 304. Parti de la ville de Vienne, prés de Lyon, il alla se réfugier en Auvergne où finalement il fut saisi par Crispinus, le chef de la garnison locale, et décapité sur le champ. On raconte encore que deux vieillards, Arcons et Elpize, se chargèrent d'ensevelir son corps et retrouvèrent aussitôt la vigueur de leur jeunesse. Un premier martyrium s'éleva à l'emplacement de sa sépulture dès le quatrième siècle, qui est à l'origine même de l'église de Brioude. Julien témoigna donc de sa foi par le supplice et, par son exemple, convertit beaucoup de paysans de la région, alors encore largement païenne. Saint thaumaturge, son culte se répandit rapidement à travers toute la Gaule, comme l'attestent encore de nombreux toponymes et lieux de culte, dont bon nombre sont situés sur les routes de Saint-Jacques-de-Compostelle." (Église Saint Julien le Pauvre à Paris - les saintes reliques de notre paroisse)

"Qui était Saint-Julien? Il s'agit de Saint-Julien de Brioude, l'un des plus fameux martyrs de la Gaule. Tribun romain, il tenait garnison à Vienne dans le Dauphiné. En l'année 304, au temps de la persécution de Dioclétien, il fut décapité prés de la ville de Brioude en Auvergne où il s'était réfugié. Il s'était livré à ses bourreaux pour éviter que ceux qui le cachaient soient victimes de représailles. Trois siècles plus tard sa tête fut retrouvée par Grégoire de Tours et Saint Mamers. Le tombeau du martyr devint à Brioude un lieu de culte. Les miracles qui s'y faisaient tiennent une grande place dans la légende dorée du Moyen-Age. Aux XIe et XIIe siècles fut bâtie à Brioude une imposante basilique romane, la plus belle d'Auvergne, et c'est un haut-lieu des pèlerinages anciens où les rois de France s'arrêtaient quand ils se rendaient au Puy. Le culte de Saint-Julien se répandit dans toute la France et de nos jours, prés de 300 églises portent encore son nom..." (église de Saint Julien de Royaucourt - site des Amis de l'église)

Un internaute nous communique:

"La date de son martyr a été recalée en 304 par l'Abbé Cubizolles. Vous pourriez aussi parler de son amitié avec Saint-Ferréol, en garnison à Vienne, martyrisé aussi sous Dioclétien.

La tradition dit que la tête de Julien avait été ramenée à Vienne et réunie avec Ferréol dans son tombeau."

À Brioude au pays des Arvernes, au IIIe siècle, saint Julien, martyr. Soldat à Vienne, selon la tradition, aux premières nouvelles de la persécution, sur le conseil de saint Ferréol, il vint à Brioude, et c'est là qu'il reçut la palme du martyre.

Martyrologe romain

Artaix l'Eglise St Julien - Descriptif

Son clocher plus récent se remarque de loin, sa flèche de forme octogonale est recouverte d’ardoises, il est massif et de plan carré formant une avancée en façade.

En arrivant dans le village, notre regard se porte sur sa forme imposante, les nombreux contreforts semblables aux arcs boutant du style purement gothique imposent leur force.

Sa silhouette plus élancée que les églises romanes du Brionnais est dû au style néo-gothique que l’on remarque de l’extérieur.

La belle teinte dorée des façades est dû aux pierres calcaires de couleur jaune d’un assemblage parfait, ces pierres proviennent des carrières de la région.

Artaix  Cérémonie de Confirmation en l'Eglise St Julien

Transcription du texte de la carte postale ci-dessus

Chère Augustine, Je t'envoie une des plus intéressantes vues de la touchante cérémonie de Confirmation que nous avons vues vers la fin de juin, 

Sur celle-ci tu pourras voir Monseigneur entouré des prêtés et enfants de chœur, et chantres. 

On ne reconnaissait plus notre petit bourg d'Artaix si bien illuminé la veillée, il y avait 7 Arcs de Triomphe depuis la croix des Ramiers au Cimetière. 

Suspendu au clocher, tu pourras voir  le gracieux aéroplane confectionné par M le Curé. 

En attendant le plaisir de causer plus longuement. Toute la famille t'envoie mille choses agréables. Marie  et moi .....

Photo: sortie de l'église  les Communiants

Photos : Procession sortie de l'église, au premier plan 1 des 7 Arc de Triomphe

Curé d'Artaix le père  Dubuisson

Curé d'Artaix le père  Dubuisson 

que l’on reconnaissait de loin grâce à sa soutane qu’il refusait d’abandonner même si elle le gênait dans ses travaux de bricolage, de jardinage ou encore aux ramassages des champignons fut une grande figure pour les paroissiens d’Artaix

Né en 1913 il fut ordonné prêtre le 25 mars 1939 en la basilique de Paray le Monial. Après avoir été mobilisé puis fait prisonnier en 1943 il rentre au petit séminaire de Semur en Brionnais comme professeur il sera nommé à  Artaix en 1961. Il a partagé la vie des paroissiens pendant plus de 40 ans en participant aux divers événements de la commune aussi bien religieux que laïques. En 1978 il prendra en charges les services à Chenay le Chatel homme volontaire il assurait son ministère seul. M. le Curé était un prêtre d’une foi inébranlable d’un charisme universel.. Nombre de paroissiens se souviennent encore de sa soutane, sa canne et sa pipe. Il est décédé le 8 mars 2009. Ses obsèques furent célébrées dans la petite église d’Artaix qu’il aimait tant Il repose au cimetière d’Artaix.

L’Abbé Dubuisson, curé de la paroisse d’Artaix, était aussi correspondant local pour la météorologie nationale. On le voit ici, revêtu de sa soutane, relever les donnés de sa « station météo » située derrière l’église dans les années 1970/80.

Bulletin Paroissial et plan d'Artaix



La paroisse d'Artaix est attestée dès le Xle siècle mais l'église médiévale a disparu. 

Des sources modernes permettent de restituer une église du XVII siècle, mais pas l'église primitive.

 

Artaix son HISTOIRE

 

Artaix est parcouru par la Loire et son affluent l'Arçon. 

Un port sur la Loire y est attesté dès le début du XIV siècle. 


La position d'Artaix à la confluence de la Loire et de l'Arçon est peut- être à l'origine de son nom. 

En effet, le linguiste Mario Rossi suppose qu'Artaix vient du gaulois Artaios

divinité gauloise équivalente au dieu romain Lug-Mercure, dieu du commerce et des voies d'eau. 


Par conséquent, il émet l'hypothèse qu'Artaix fut dans l'Antiquité un important port commercial142.

 138 COURTÉPÉE, BÉGUILLET 1967, t. 3, p. 93-94. Jean de Châteauvilain fut baron entre 1303 et 1321. 39


La première mention de la paroisse d'Artaix date de la deuxième moitié du Xle siecle 143

La paroisse reparaît ensuite dans un compte et un pouillé du XIVe siècle 

qui précisent qu'Artaix relève du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré de Pierrefitte.

 

Dans la charte du Xle siècle

"Béatrice, veuve d'Eldin Seigneur de Semur, donne au prieuré de Marcigny tout ce qu'elle et ses fils possèdent dans la paroisse, y compris « la moitié du mais qui est près de l'église sur le bord de la Loire, dont l'autre moitié est tenue par Saint-Martin". 


Selon Jean Richard, il est question de Saint-Martin d'Autun¹44

Cependant, nous émettons l'hypothèse qu'il puisse s'agir de Saint-Martin d'Ambierle. 


En effet, 

en 966, Humbert donne à l'abbaye de Cluny et à son prieuré d'Ambierle des biens situés :

in pago Lugdunensi, in agro Marcennacense, in villa Ariht    

que l'on est tenté de traduire par 

pagus de Lyon, ager de Marcigny, villa d'Artaix¹45

Le donateur pourrait être le fils d'Acbert qui remit en 936 à Bernardus Azo les trois églises d'lguerande 146,


En 1233, Humbert de Sanceyo, seigneur de Chenay, hommage Chenay au comte de Forez. 

Comme il tenait cette terre de Simonin de Luzy, il hommage à ce dernier, en compensation, Artaix (ville de Arteyos)^ 147


Ces transactions révèlent que le comte de Forez pousse sa mouvance au-delà des limites fixées en 1224 ^ 148 


En 1273, Jean, seigneur de Semur réagit: une sentence établit que l'hommage d'Artaix fait au comte Guy IV par le seigneur de Chenay est contraire aux accords précédemment conclus 149.

 

Dans trois chartes du cartulaire de Cluny, rédigées à l'extrême fin du Xe siècle, il est fait mention de Arteduno / Artedunum 150

 

Sources :

143 Marcigny 18.

144 RICHARD (éd.), 1957. Selon Jean Richard, le mari de la donatrice, Eldin, serait Eldin de Glaine, tandis que l'abbé Courtépée le qualifie de seigneur de Narbau (COURTEPEE, BEGUILLET 1967 repris par DuBois 1904, vol. 2,p. 208-209).

145 Cluny 1213.

246 BEAUMONT 2012, t. 1, p. 249. Voir l'annexe I de la notice d'Iguerande.

147 Titre de la maison ducale de Bourbon, n° 163; Forez 317.

148 Forez 1347.

149 Forez 164: voir la note 14 de l'éditeur.

150 Cluny 2309, 2465 et 2466.

episcopatu Lugdunensi. Doit-on penser, comme Guy de Valous, qu'il s'agit d'Artaix¹51? La localisation dans le pagus

ou comté de Forez et dans le diocèse de Lyon rend l'hypothèse incertaine.

 


 

L'ÉGLISE PAROISSIALE


I. Localisation de l'édifice

L'église paroissiale actuelle date de 1867 (fig. 1)

Elle est construite au même emplacement que l'église précédente comme l'atteste le cadastre de 1810 (fig. 2)

Elle se situe à moins de 800 m de la Loire et à 200 m au nord de l'Arçon.

Fig1 Eglise actuelle

II. Historique des recherches

Les érudits Louis Potignon de Montmegin et Claude Courtépée évoquent la paroisse152: elle est placée sous le vocable de Saint-Julien, elle dépend de l'archiprêtré de Pierrefitte, et elle est patronnée par la prieure de Marcigny. 

Quant à la fiche de pré inventaire établie par Anne-Marie Oursel en 1972, elle est dédiée à l'église du XIX siècle 153

Autrement dit, il n'existe pas d'étude sur l'église ayant précédé l'édifice actuel.

 

151 VALOUS 1923.

157 Les Notes pour l'histoire des paroisses du Brionnais rédigées par F. Verchère de Reffye et L. Potignon de sont conservées à la Société éduenne; COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 93-94. ^ 3 ADSL-5 F12

 

III. Les sources

1055-1096 / Béatrice donne au prieuré de Marcigny tout ce qu'elle et ses fils possèdent dans la << paroisse » d'Artaix, y compris « la moitié du mais qui est prez de l'église sur le bord de la Loire ».

• Source: Marcigny 18

• Biblio: COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 93-94

 

XIV / • L'église paroissiale d'Artaix relève du diocèse d'Autun, archiprêtré de Pierrefitte. Elle est sous le patronage du prieuré de Marcigny.

• Sources: Pouillé antérieur à 1312 et compte du XIV siècle


1520• Le sergent royal Jean Morier règle un conflit opposant les moines de Marcigny à « Claude [Lamelo], Pierre Dru, Claude Menard et consorts >>> au sujet de la possession de terres et de bois au lieu-dit Narbot. 

Les parties doivent se présenter au sergent « pardevant la porte de laditte église et chapelle Sainct-Loup, assise audict lieu de Narbot ».

• Source: ADSL - H * 1646 / 1

 

1671 / • Visite pastorale de l'église Saint-Julien (1ª attestation du vocable), sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. 

L'église est sous le patronage du prieuré de Marcigny.

Source: ADSL-G916

 

1672 / • Visite pastorale par l’archiprêtre de Moulins.

• Source : ADSL-G919

 

1675-1711 / Visites pastorales. L'archiprêtre de Pierrefitte visite l'église

en 1675, 1681, 1686, 1689, 1691, 1693, 

puis tous les ans de 1695 à 1699, 

puis en 1701 et 1711.

Nominateur: prieure de Marcigny.

Le procès-verbal de 1675 est particulièrement intéressant car il indique qu' « II y a dans le cimetière de ladite paroisse bien clos de murs une ancienne église qui était autrefois l'église paroissiale, où est encore le clocher de la paroisse lequel bat en ruine aussi bien que ladite ancienne église, en laquelle on ne dit plus de messe ».

 

1693-1697 / • Mémoires donnés par le curé.

• Source: ADSL-G 940/1 à 5

 

1757 / • Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini.

• Source: DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 160

 

1790 / • Inventaire du mobilier de l'église et des papiers.

 

1838 / • Représentation de l'église sur le cadastre napoléonien.

 

1867 / • Construction d'une nouvelle église paroissiale.

 

IV. Étude du bâtiment

 Les sources témoignent de l'existence de trois églises paroissiales successives.

L'église Il n'est dotée d'un clocher qu'en 1693 ^ 154 avec comme conséquence possible la destruction de l'église I devenue complètement inutile. 



Nota : (Jp Capelle) L'Eglise 1 était-elle implantée à St Loup, prés du Château de Narbot? 

1 - On précise une Eglise sur le bord de la Loire. au XIe siécle donc l'Eglise 1.


Dans la charte du Xle siècle, "Béatrice, veuve d'Eldin Seigneur de Semur, donne au prieuré de Marcigny tout ce qu'elle et ses fils possèdent dans la paroisse, y compris « la moitié du mais qui est près de l'église sur le bord de la Loire, dont l'autre moitié est tenue par Saint-Martin". 


2 - Le rendez vous était devant l'église et la chapelle de St Loup au lieu dit Narbot


1520• Le sergent royal Jean Morier règle un conflit opposant les moines de Marcigny à « Claude [Lamelo], Pierre Dru, Claude Menard et consorts >>> au sujet de la possession de terres et de bois au lieu-dit Narbot. 

Les parties doivent se présenter au sergent « pardevant la porte de laditte église et chapelle Saint-Loup, assise audict lieu de Narbot ».• Source: ADSL - H * 1646 / 1

Fig2: L'église2 sur le cadastre de 1838

Fig. 1: L'église actuelle

On ignore tout de l'architecture de l'église1. En revanche, les visites pastorales et le cadastre de 1838 nous renseignent sur l'église du XVII siècle. Elle était orientée et possédait une longue nef unique prolongée par un chœur à fond plat^ 156. La nef n'était pas voûtée

contrairement au « chœur » et au « sanctuaire n ^ 157 


Le cadastre montre une petite pièce au sud qui doit correspondre à la sacristie édifiée en 1693 ^ 158 

La même année, le curé fait bâtir un clocher¹59 lequel a été conservé plus longtemps que l'église2. En effet, un rapport rédigé par l'architecte Adrien Pinchard en 1902 révèle la chose suivante :

L'église d'Artaix a été reconstruite en 1867 et 1868, seuls la façade et le clocher sont restés à faire faute de ressources. 

À cette époque, le clocher, placé en avant de la nef, était déjà en mauvais état, les bois de la flèche hors d'aplomb et les ardoises fortement endommagées, et comme aucune réparation d'entretien n'a été faite, puisque le dit devait disparaître, il s'ensuit qu'aujourd'hui il y a urgence à le démolir au plus tôt; la sécurité autant que l'aspect exigent une prompte démolition. 

Le projet que nous a demandé la municipalité comprend donc cette démolition, la réfection de la façade et la construction d'un clocher >>.

 

À la suite du rapport d'Adrien Pinchard, les travaux furent adjugés à l'entrepreneur Paul Plazenet en 1903 et achevés en juillet 1905.

Le clocher du XVII siècle se dressait au dessus d'un porche construit en avant de la nef. Ce porche est visible sur deux plans:

 

- un plan de 1869 établi dans le cadre d'un projet d'agrandissement du cimetière (fig. 3);

- un plan de 1895 contenant un « projet de restauration de la toiture de l'église paroissiale >> par l'architecte Bardon: celui-ci a noté « Ancien porche conservé ». Ce porche formait un rectangle de 8,30 x 7,45 m de côté hors-œuvre 160 (fig. 4).


Dans un mémoire du curé vers 1693, on trouve: « L'église n'est pas tout à fait lambrissée mais on y travaille» (ADSL-G 940/5).


En 1696, il est écrit: « Le curé est dans le dessein de faire faire un plafond dans la nef= (ADSL - G * 939 , et G 940) 

et dans un mémoire du curé: "J'ai commencé à faire faire un plafond qui sera parachevé au mois de juillet de cette année»" (ADSL - G940/3). 

La même année, dans un document rédigé après une visite de l'archiprêtre, on lit: « On travaille à un beau plafond= (ADSL - G * 939 / 20 ). 

Le PV de 1675 évoque un chœur et un sanctuaire voûtés.

 En 1681, le curé offre de faire faire une sacristie (ADSL-G 939/2 P11).

Dans le procès-verbal de 1693, on lit: << Le curé se fait bâtir une sacristie » (ADSL - G * 939 / 1 ) 

En 1696, le curé fait réparer la sacristie (ADSL-G 940/3).

En 1757, on apprend que « le clocher est une flèche assez élevée ».

Le rapport de Pinchard de 1902, les documents relatifs aux travaux de 1903-1905 et les plans de 1869 et 1895 sont consultables aux ADSL - O 58. A.-M. Oursel en mentionne certains dans sa fiche de pré inventaire (ADSL - 5Fi * 12 ) 7/8 (ADSL-5FI 12).

Fig. 3: L'église en 1869

Fig. 4: L'église en 1895

V. Synthèse

Saint-Martin d'Ambierle depuis Xe siècle 

et le prieuré de Marcigny depuis le Xle siècle.

 

En 1095 et 1120