Artaix : la Charolaise

Artaix : la race Charolaise un AOP

L’élevage de bovins de race charolaise est aujourd’hui la principale activité des agriculteurs de la commune d’Artaix.

Il est vrai que le berceau de cette race de vaches de taille importante , de couleur blanche ou crème est situé tout près d’ici à Oyé dans le brionnais.

Elle est la première en Europe, elle produit une viande de grande qualité, tendre et persillée, et est renommée dans le monde entier

Les sols de la commune d’Artaix étant composés de deux catégories de terrains bien différents, les méthodes de travail des anciens paysans locaux pouvaient varier un peu.

Les prairies du bord de Loire, fertilisées par les alluvions, appelés aussi « chambons », où les fermiers étaient souvent « emboucheurs ». La pratique de l’embouche consistant à acheter les animaux maigres en provenance de régions où les terrains sont moins fertiles, directement dans les fermes ou sur les nombreuse foires qui avaient lieu dans chaque village en fin d’hiver jusqu’au début du printemps;

Photos des foires d’embouche qui avaient lieu à Artaix le 3 Janvier et le 9 Mars

Mis en liberté dans ces prés du bord du fleuve très sains, où pousse  tôt et  en abondance  une herbe grasse , favorable à la production de viande et à l’engraissement, les animaux se développaient rapidement et étaient revendus dans l’été aux bouchers des alentours.

Aujourd’hui, les exploitant ligériens sont souvent naisseurs, éleveurs et aussi engraisseurs avec des compléments alimentaires.

Extrait du bulletin de St Christophe en Brionnais

La vie des Brionnais en 1850 » (Georges SELLIER en 1981)

Nous avons vu précédemment que, déjà en 1627, le Comte de St Christophe se plaignait que la multiplicité des foires et marchés aux alentours affectait profon dément la fréquentation des foires de St Christophe. Cette situation redevint de nouveau d'actualité en 1850 si l'on en juge par les nombreuses délibérations du Conseil Municipal. En effet, ce dernier fut amené à se prononcer sur la création ou le changement de jour des foires dans les villes ou villages voisins. C'est ainsi que, successivement, le Conseil Municipal de St Christophe par trois fois refusa la création d'une foire à IGUERANDE, de même qu'à ST JULIEN DE CRAY, SAINT YAN, OYE, ARTAIX, LA CLAYETTE et BOURG LE COMTE. S'il sem ble tout à fait admissible que le fait de permettre la création d'une foire supplé mentaire dans un village voisin portait atteinte à la suprématie de celles de Saint Christophe, les motifs invoqués pour justifier ces refus ne manquent pas d'amu ser... A titre anecdotique, citons l'un de ces motifs, ou plutôt un ensemble de motifs, exprimés dans une réponse adressée à la commune d'IGUERANDE : «La multiplication des foires est un des moyens de favoriser la perte de temps, les courses sans but déterminé, la paresse, les dépenses improductives et la fréquentation du cabaret, entraînant elle-même l'ivrogneries...!

Dès que l’on quitte la vallée de Loire, les sols sont plus argileux, plus humides et plus froids et donc moins fertiles.                                                                                            

La pousse de l’herbe au printemps étant plus tardive, les fermiers d’autrefois faisaient naître les veaux, les élevaient au pré pendant la belle saison et à l’étable l’hiver en les nourrissants avec le foin et les légumineuses produits sur l’exploitation. Ces « châtrons »,( mâles castrés à un an après le sevrage) et génisses étaient vendus maigres de 18 à 28/30 mois. Certains  fermiers engraissaient des bœufs de 3 et parfois même 4 ans à l’étable avec des farines d’orge ou autres céréales, souvent mélangées avec les topinambours récoltées sur la ferme.

Depuis les années 1960, avec la modernisation des fermes et la disparition de la société paysanne semi-autarcique, l’activité des paysans locaux a été considérablement modifiée.

Les G A E C (Groupement d’Exploitation Agricole en Commun), font naître 100, 150 veaux et parfois plus. Les animaux maigres et vaches de réforme sont vendus au marché au cadran à St Christophe en brionnais. Les broutards et laitonnes (veaux de 8 à 12 mois) sont en majorité, expédiés en Italie et en Espagne.

L’engraissement des bœufs et génisses de 30 mois à 3 ans n’est plus guère pratiqué.

Certains ont quand même tenu à perpétuer cette besogne, comme Xavier, Nathalie et Camille Bachelet (GAEC du Pascal).

Un gros travail de sélection sur la génétique depuis plusieurs  générations a du être effectué pour obtenir les résultats actuels. Beaucoup de passion, de courage, de ténacité et une parfaite connaissance du métier étant nécessaire pour effectuer ce travail. Ils présentent leurs animaux dans les concours des environs et obtiennent souvent des places d’honneur.

Photos des bêtes primées à la foire de Roanne 2021

Ferme historique Le PASCAL

Foire de Roanne 2022

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