Artaix : le Canal

Le canal de Roanne à Digoin est :Long de 55,6 km, il comporte dix écluses et relie les villes de Roanne (Loire) et de Digoin (Saône-et-Loire).

À Chavane, sur la commune de Chassenard (Allier) à un kilomètre de Digoin, il rejoint le canal latéral à la Loire qui forme son prolongement vers Briare. De l'autre côté, le même canal latéral à la Loire va, après avoir franchi la Loire au moyen du pont-canal de Digoin, se raccorder un kilomètre plus loin au canal du Centre qui le relie à la Saône et donc au bassin du Rhône.

À Roanne le canal prend naissance dans le bassin du port, en communication directe avec la Loire qui l'alimente.

ouvrage remarquable présent sur le parcours du canal, le pont-rivière de l'Oudan, à la sortie de Roanne. Ce « pont-canal à l'envers » (la rivière passe au-dessus du canal et non l'inverse comme d'habitude) est dû au même ingénieur qui a conçu le pont-canal de Briare : Léonce-Abel Mazoyer. Il y a appliqué la même technique de la bâche métallique, fabriquée à Bourges, aux forges de Mézières. Ce pont-rivière est lancé le 27 août 1897, lors des travaux d'élargissement du canal.

Le Canal de Roanne à Digoin sur Artaix

écluses, Artaix no 4 

et Chassenard no 8, présentent chacune une chute de 6 m. Celle de Roanne, à l'opposé, n'a qu'un dénivelé de 0,6 m.

sur la commune d'Artaix on peut visiter ;

(avec bornes électricité et eau)


Le canal traverse la commune d’ARTAIX du sud au nord sur une longueur de 5 km, de la cuvette des Vernes à là limite de la commune de Chambilly.

C’est à cet endroit où coule la rivière Arçon en passant à 20 mètres  sous le canal, que la berge du  coté village éclata le 3 Février 1933. Cette mémorable catastrophe fit un mort et paralysa le trafic commercial de la région pendant 4 mois. Le mur de pierres a disparu sur 120 mètres de longueur et un véritable pont canal a été reconstruit.

Ce Canal, construit par une société franco-suisse a été inauguré le 1er Mai 1838

Racheté par l’état en 1863, il a été élargi entre 1895 et 1904 et mis au gabarit Freycinet Son tirant d’eau a été porté à 2,20 m et ses 10 écluses allongées à 38,50.

A l’origine, les bateaux étaient halés par des humains attelés à la bricole, d’où l’expression  « tirer l’verdon »

Les mulets, les ânes et les chevaux les ayant remplacés, les fermes des alentours fournissaient du fourrage et des céréales parfois en échange de marchandises transportées. 

En 1883 les bateaux à vapeur fûrent autorisés à y naviguer à condition de respecter la limite de vitesse de 6 km/h. Depuis 1919, la motorisation contribua à développer le transport de fret.

Une  activité importante reigna sur cette voie d’eau pendant plus d’un siècle avec un trafic record  de 5  335bateaux en 1896 et un tonnage de 583480 tonnes en 1918 chargés de différents matériaux. Cette autoroute de l’époque agrémentait le village et faisait le bonheur des commerçants locaux. 

Les distractions étant rares dans cette vie excentrique des  Canalous,(surnom donné aux mariniers du canal par ceux de la Loire), les pauses se prolongeaient tard dans les auberges du village. 

Jeannine qui a connu cette époque, raconte que les demoiselles Barnaud, tenancières du café le plus proche du canal, faisaient souvent appel à son père, un homme physiquement bien bâti, pour inciter radicalement les derniers clients à regagner leurs bateaux

Les grandes péniches motorisées pouvant transporter jusqu’à 260 T de marchandises ont remplacé les « Batards » et les « Bérichonnes ».

Le tranport de fret cessa dans les années 1960 et de nos jours, le chemin de halage n’est plus fréquenté par les mariniers mais par des promeneurs , des cavaliers ou des cyclistes. Le tourisme fluvial a remplacé le transport de marchandises et fait revivre ce canal « tranquille » dont les abords boisés semblent vous protéger du monde extérieur.

le Pont-canal d'Artaix sur le canal de Roanne à Digoin

Le stationnement des bateaux est possible à la halte nautique du Bassin. Au bord de ce plan d’eau d’environ un hectare a été aménagé une aire naturelle de camping avec tables pour le pique-nique , toilettes et bornes de ravitaillement en eau et électricité .

Situé à mi chemin entre Roanne et Digoin, on suppose qu’à l’origine ce véritable port a été creusé pour se substituer à celui qui existait  depuis l’antiquité, à quelques encablures sur la Loire à Artaix