Chateau de Narbot

le château de Narbot  (Narbeau)

et fontaine St Loup

L’abbé Courtépée indique : "Chapelle rurale de Saint-Loup, du patronage de la prieure de Marcigny, au bas de laquelle coule la Loire. Cette chapelle sur le coteau était celle d’un ancien château voisin détruit "

Le site, bien visible sur le plan-terrier de Chambilly du XVIIIe siècle, indique l’emplacement de la chapelle et les fossés du château. Richard 1957, n° 199 (cartul. de Marcigny) ; Rigault 2008, p. 516.1130, ap. — Amicus de Nerlo

Le gros bâtiment au milieu de la parcelle est sans doute le château. La chapelle et le prieuré des sœurs,  le château ainsi que les fossés ont disparu depuis longtemps. La Fontaine, (source St Loup) est dans une zone privée.

Thibaud IV de Blois¹ a fait construire le château de Narbeau au XIIe siècle, sur les terres qu'il avait héritées de son père dans le Brionnais. Le château était situé à Saint-Loup, un lieu-dit d'Artaix

Cette famille était issue de la maison de Blois-Champagne, une dynastie comtale et royale du Moyen Âge. Les membres de cette maison ont donné des comtes de Blois, de Chartres, de Châteaudun, de Troyes, de Meaux, de Champagne, des rois de Navarre, un roi de Jérusalem, un roi d'Angleterre et duc de Normandie ainsi que des comtes d'Aumale et de Boulogne¹. 

Thibaud IV de Blois², a soutenu l'abbaye cistercienne de Fontaine-les-Blanches, fondée par son père à Artaix. (Il s'agissait d'une abbaye située sur la commune d'Autrèche, dans le département d'Indre-et-Loire). Elle fut vendue comme bien national à la Révolution française et partiellement démolie.

Thibaud Ier, roi de Navarre³, était le fils posthume de Thibaud IV de Blois et de Blanche de Navarre. Il succéda à son père comme comte de Champagne et à sa mère comme roi de Navarre. Il fut également un poète renommé, surnommé le Chansonnier. 

Le château  fut détruit pendant les guerres de religion, au XVIe siècle, et il n'en reste aujourd'hui que quelques vestiges³.

Comté de Blois au sein du Royaume de France vers 1030

source Wikipedia

Le comté de Blois est une ancienne principauté féodale du centre de la France, créée à partir du pagus de Blois qui était une entité administrative gallo-romaine. Ses comtes furent parmi les plus puissants du royaume entre les xie et xiiie siècles, après être parvenu à encercler le domaine royal des Capétiens en dominant également la Champagne.

De sa création jusqu’en 1547, le comté a été dirigé sans discontinu par des comtes, accumulant parfois plusieurs titres plus ou moins importants, ou parfois déléguant leur travail à des vicomtes. Le comté exista jusqu’à son rattachement définitif aux terres du royaume en 1660, à la mort du duc Gaston d’Orléans, dernier comte de Blois en titre.

Sources Wikipédia

Historique des informations - lire la suite >

ADSL, H 1655, f° 123. (Archive Départementale Saône et Loire)

1230, novembre — (Inventaire des titres de la seigneurie de Marcigny). Accord entre les prieurs et couvent de Marcigny et Messire Humbert de Sauzey, chevalier, au sujet du village de Narbost et ses dépendances et pour deux setiers de bled que ledit chevalier demandait sur la disme d’Artaix appartenant audit prieuré. Ledit chevalier cède et transporte au profit dudit prieuré, tout le droit qu’il pouvait avoir au dit Narbost et au disme d’Artaix


ADSL, H 1655, f° 55 ; ADCO, C 2698 ; Chizelle 1992.

1291 — Transaction entre Jean de Châteauvillain, sire de Châteauvillain et Semur-en-Brionnais et le prieur et couvent de Marcigny où il est dit qu’audit seigneur de Semur appartiendrait la garde, ressort et appel avec la justice des marchands et sur les hommes que lesdits prieur et couvent de Marcigny auraient auxdits lieux dans la châtellenie et baronnie dudit Semur, excepté les seigneuries de Varennes et Narbo.


ADSL, H 1655, f° 107, 122 ; Chizelle 1992, p. 147.

1323, 14 juillet — Marcigny est rattachée au bailliage de Mâcon et à la châtellenie de Charlieu dont le châtelain ordonne de démolir les fourches de la prévôté de Narbo, possession de Marcigny. Fourches qu’il sera condamné à rétablir par une sentence rendue « le jeudi après la quinsaine la feste des Saint Pierre et Saint Paul. Le juge, constatant d’après l’enqueste par lui faite par laquelle lui est deuement apparu et qu’il lui a été suffisament prouvé que les prieurs et prieurés de Marcigny ont et avaient eu d’ancienneté toute juridiction haute et basse au chasteau de Narbost et ses dépendances, le Roy n’y ayant que la garde et le ressort immédiat et que lesdits Marcigny étaient en possession de la dite juridiction et que pour l’exercice d’icelle ils avoient non pas de nouveau, mais d’ancienneté des fourches patibulaires au lieu où elles avoient été démolies par ledit chastelain de Charlieu, et même qu’un criminel y avait été pendu pour les crimes par lui commis au dedans les limites et dépendances dudit chasteau ... L’empeschement mis à la juridiction desdits de Marcigny par le dit Chastelain de Charlieu en démolissant les dits fourches et pilory est déclaré nul et révoqué .... »


Peincedé, t. XVIII, p. 784-792.

1423 — En la chastellenie d'Anzey.Montceaulx. En la parroiche dudit Monceaux, néant, pour ce qu'il n'y demeure nuls pour cause des Armagnacs qui sont à Varennes en Brionnois par deçà la ripvière de Loire, et aultres Armignacs d'Outre Loire qui courent chascun jour es chastellenies d'Anzy et de Semur en Brionnois et en ont mené la plus grande partie des hommes desdites chastellenies et tout le bestail. Et sont tellement gouvernés qu'il n'y habite personne esdits lieux, comme nous ont rapporté Messire Guillaume des Places [et al.] Baugie, Reullon, Saint-Germain en Brionnois, Saint Yan, Montmegin, Vindecie, Avrilly, Lhospital de Mercier, Anzy, Saint-Didier, Oyé, Sarrie, Saint-Christophe, Saint-Martin du Lac, Chenay l'Hospital, Chenay le Chastel, Lespinace, Semur en Brionnois, Sainte Foy, Yguerande, Maillie, Maletaverne, Saint Julien de Cray, Saint Martin de la Valée, ARTEL, Malay et Vivant, Jonzie, Amanzie, Brian : il n'y a personne esdittes parroiches pour les causes susdites.


Peincedé, t. XVIII, p. 805-823.

1461 — Artay, où il y a parroiche, est au seigneur de Maulevrier et s'y trouvent 20 feux francs et 10 feux serfs. Mémoire que ceste parroiche est oultre la rivière de Loire et sont les parroichiens très griefvement foulés, pilliés, rongés et molestés des gens du roy desdites garnisons et aultres officiers.

ADCO, B 11510, f° 113 r°.

1476 — Narbot n'est pas cité dans la cherche de feux.


ADSL, H 1655, f° 114.

1545, 10 juin — Asservissage, fait par les prieur et couvent de Marcigny, à Guillaume de Montardy, bourgeois de Marcigny, d’une isle, molu, acrue, pasquiers et terres à eux advenus et délaissés par la rivière de Loire .... le tout situé au-dessous et joignant leur garenne et motte dudit Narbost... moyennant six sols tournois de cens ...


ADSL, H 1655, f° 063

1649, 8 avril — Asservissage fait par la dame prieure de Marcigny à Philibert Dupuy, avocat en parlement, de la garenne de Saint-Loup, tenant... et de midy au chemin de la fontaine Saint-Loup à la rivière de Loire, et encore de midy aux fossés de la motte de l’ancien château, moyennant six deniers de cens et servis, et vingt-cinq livres pour les droits d’entrées.


ADSL, H 1674. Plan-terrier de Chambilly.

XVIIIe s. — « Fossés de l'ancien château de Nerboz. »


COURTÉPÉE, III, 093.

1774 — Artaix. Chapelle rurale de Saint-Loup, du patronage de la prieure de Marcigny, au bas de laquelle coule la Loire. Cette chapelle sur le côteau était celle d'un ancien château voisin détruit.


Annuaire 1836, p. 096 ; 1839, p. 101.

1836 — Artaix. Il a existé à Saint-Loup, près de la fontaine de ce nom, un château dont les derniers vestiges ont disparu depuis peu d'années.


Bibliographie:

BÉGUILLET (Edme), COURTEPEE (Abbé Claude). — Description générale et particulière du duché de Bourgogne. 7 tomes, s.l., s.n., 1775-1788 ; 2e éd. : 4 tomes, Dijon, Lagier, 1847 ; 3e éd. : Paris, Horvath (introduction de P. Gras et J. Richard).Collectif. — Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire, année 1836. Macon, Dejussieu, 1836. **RAGUT (Camille). — Statistiques du département de Saône-et-Loire. Mâcon, Dejussieu, 1838. 2 vol.Collectif. — Annuaire topographique, statistique et historique du département de Saône-et-Loire, année 1839. Macon, Dejussieu, 1839. ***CHIZELLE, (H. de). — Le Brionnais. Histoire des Institutions. Des origines aux temps modernes. Éd. Groupe 71, 1992