sources : Les Noms de Lieux en Brionnais

témoins de l'histoire du peuplement et du paysage


Auteur Mario Rossi, né en 1928 à Digoin (Z6km d'Artaix) est un universitaire et linguiste français. 

Il passe son enfance à Saint-Yan (19km d'Artaix) puis suis ses études à Lyon. Il obtient l'agrégation et passe une thèse en linguistique. Il est nommé professeur à l'université de Provence où il dirige le laboratoire CNRS Parole et Langage. 

Dans les textes ci-après, vous pourrez lire  DEEPB fait référence au Dictionnaire Etymologique et Ethnologique des Parlers en Brionnais

en entête photo du Bac d'Artaix

Les cartes utilisées pour trouver les lieus-dits

(Carte1) Document ancien créé par un Curé d'Artaix

(Carte 2)  Artaix 1933 - crée par M Marin Roger ancien instituteur

(Carte 3) des bords de la Loire

lieux-dits, rues, bâtiments, points d'intérêts sur la commune d'Artaix

Artaix - Commune rurale en pays Charolais-Brionnais en Saône & Loire et Bourgogne sud) le village est l’une des 6 communes qui ont la particularité d’être sur la rive gauche du fleuve la Loire. 

Elles sont nommées d’Outre Loire


343 habitants (2022)  superficie 21,41 km2 altitude : de 242m à 331m

Artaix éthymologie, selon A.Longnon, le nom du Mercure gaulois Artaios, apparaît sur une inscription à Beaucroissant (Isère): 

le lieu où elle fut découverte était, dit- on, Artay; notre Artaix a, semble-t-il, la même origine. Artaios dérive d'un mot gaulois qui désigne l'ours quifut considéré pendant longtemps comme un animal sacré. 

À cette époque, selon M. Pastoureau, l'ours n'était pas relégué dans les montagnes, il hantait également les plaines. 

Voir la suite en fin du document (Artus, Arcy.)

plus d'infos sur Origine nom Artaix ICI

Aqueduc (l') Artaix

Une entrée du village qui passe sous le canal


Aqueduc (l')  des Vernes - Artaix

la riviére l'Arcel passe sous le canal


Arcel - riviére - Artaix Chenay-lel-chatel, Melay

XvIII Arcelle. 

Cours d'eau qui fait frontière entre les communes d'Artaix, Chenay-le-chatel et de Melay. 

plus d'infos sur Arcel ICI


Arcel l' (lieu dit)

Arcel est un hameau sur la rive de l'Arcel qui tire son nom de ce risseau. Pour l'étymologie l'Arconce, l'Arçon, Arceliére.

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Arçon - rivière - Artaix

Nom d'un ruisseau qui traverse la commune d'Artaix. Pour l'étymologie voir l'Arconce.

l'arçon au Gué Sadin, passage à Gué ou sur la passerelle s'il y a beaucoup d'eau.

plus d'infos sur Arçon ICI

Augiers (les)


Bac sur la Loire

Embarcation qui permettait de passer d'une rive à l'autre,

en s'acquittant d'un péage.

plus d'infos sur Bac ICI


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Borde (la) - Artaix

Baugy (les) 

En travaux jusque Fin Mars/Avril

Bassin (du canal de Roanne à Digoin)

aire de Stationnement de bateaux et camping Car

plus d'infos sur Bassin ICI


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Bois Plan - Artaix

Plant pourrait être une variante graphique de plan, auquel cas le Bois Plan serait un bois situé en terrain plat. Le Bois Plan se situe effectivement en bas d'une colline, dans la plaine. Voir


1810: Bois Plan. 1852: Bois Plant. 

Deux hypothèses: 

(i) En Bourbonnais le plant désigne une haie plantée d'arbres (voir DEEPB sous have pp.248-250). Bois Plant serait un bois qui sert de clôture ou un bois clôturé. comme le Bois de Laye. 

(ii) Plant pourrait être une variante graphique de plan, auquel cas le Bois Plan serait un bois situé en terrain plat. Le Bois Plan se situe effectivement en bas d'une colline, dans la plaine.

Bois de Narbot

ancien Domaine voir Narbot

Brenons (Les) - Artaix - Saint-Martin-du-Lac

Les Brenons, près d'un méandre de la Loire, en face des Chambons des Brenons, désignait une zone humide et boueuse.


Selon G.Taverdet, La Brenne (Bresse), dont la forme de 659 est Bridena; est un nom de rivière d'origine obscure; sa forme complément Brennon, est un affluent de la Guye.

Brenon dérive sans doute du latin populaire *brennum, le son (céréale - résidu de la mouture), mot d'origine gauloise; de *brennum est venu l'ancien français bren ou bran, qui désigne le son ou les excréments. On retrouve le bran dans les parlers brionnais avec le sens de sciure et parfois de fumier.

Il en est de même à Matour au lieu-dit En Brenat, sis le long d'un ruisseau. Voir Pontbrenon, Pont des Rigoles


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Boulets (Les) - Artaix, Lugny-les-Charolles, Neuzy (Digoin)

Le lieu planté de bouleaux. 


XV: les boulays. On rencontre les boulays, les bois de bouleau, au XVe siècle à Artaix, Lugny et Neuzy (Digoin), devenus aujourd'hui Les Boulets. 

Voir Baisse, Boulards, Bouléry

Canal de Roanne à Digoin

plus d'infos sur Canal ICI

Carre (le) Artaix Baugy, L'Hôpital-le-Mercier, Montceaux-l'Étoile

(voir le Quart)

A Artaix la forme du XVIIIe siècle est Le Quart; actuellement ce lieu-dit est devenu Le Carré.

Quart, dans les lieux-dits cités ci-dessus, se trouve toujours à un carrefour: On peut alors penser qu'il est bien une forme récente d'un ancien Quarre. 


Ce nom provient en principe du latin quartum, quatrième ; mais il peut correspondre à une interprétation tardive de Quarre ou Carre, il dérive alors du latin quadrum, le carré. (La différence de graphie entre Qua et Ca n'est pas importante, on trouve indifféremment, au XVIIIe siècle, les graphies carreau et quarreau qui sont aussi des dérivés de quadrum).

On rencontre Quart, à Montceaux-l'Étoile, en face de la Chassagne, dans Les Terres de Quart; à Baugy et à L'Hôpital-le-Mercier dans Le Quart. 

Il désigne un ancien carrefour; c'est un synonyme de Carge, près de Briant et de Carrouge près d'Amanzé et près du Bois-Sainte-Marie. Le Quart de Baugy est particulièrement intéressant. On sait que l'ancienne voie gauloise, puis romaine, qui reliait Roanne (Rodumna) à Digoin (Diwi- contium) passait à Baugy. On sait par ailleurs d'après R.Oursel qu'une voie ancienne reliait Cluny à Baugy par Bois-Sainte-Marie et Briant. Le Quart de Baugy est peut-être le souvenir de l'ancien carrefour de ces deux voies. Voir 54.56y, Pierre.

Cérisiers (les)


Chemin neuf


Chemin ancien

Chenal (la) Artaix Saint-Racho Chenal, Oyé

Dérivé du latin canalis, le canal ou cours d'eau artificiel


Francisation vraisemblable d'un ancien Chassagne. Voir Chassagne.

Le chenal et ses variantes ou pluriels Chenaud, Chenaux, Cheneaux, Chenoux, Échenaud, désignaient des biefs, des canalisations d'eau pour l'irrigation.


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Colozot - Artaix

Les closeaux désignaient les jardins ou vergers clos autour des maisons dans les pays de champs ouverts.


Variante de clauseau ou closeau, dérivé diminutif du latin clausum, fermé. (voir DEEPB sous haie, p.248-250).Les Closeaux et leurs variantes sont très répandus dans les lieux-dits. Voir Clous. A54 5G


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Chataignier (le) - Artaix

lieu de le Chataignier était planté

chataigner


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Champbon (Le) - Artaix

Voir Chambon

Chambon (Le, Les)

Les méandres de la Loire sont caractérisés par la fertilité de leur terre alluvionnaire. C'est la raison pour laquelle le terme a été compris par étymologie populaire champ bon, champ de bonne qualité. Il a donc été utilisé parfois, mais tardivement, pour désigner une terre de bonne qualité en dehors de tout méandre. On le trouve donc écrit aussi Champbon, par à Artaix.


10 occurrences: Anzy, Bourg-le-Comte, Iguerande, Marcigny, Montceaux-l'Étoile Saint-Didier-en-Brionnais, Saint-Martin-du-Lac, Varennes-sous-Dun, Vauban, Vindecy

 Il s'agit d'un mot d'origine gauloise, cambo, qui désigne le méandre (voir p.54); les Chambons se trouvent presque tous à un méandre de la Loire ou de l'Arconce. 

Charnay (les)


Chiens les


Cimetière le


Cours Mars ?

Cours voir Corcelle qui désignait la cours de ferme chez les romains.

Mars ?


Cocq (le)


Croix rousse


Croix - Artaix

Croix - Artaix

Croix - Artaix

Croix - Artaix

Cuisse (la) - Artaix

Ce nom, dont les riverains semblent avoir honte et auquel ils préfèrent celui de Port, le Port d'Artaix étant effectivement très proche, est bien le même que celui de notre cuisse. En 1852 déjà on semblait vouloir éviter ce nom qui était transcrit La Caisse.

La Cuisse est une façon quelque peu plaisante de décrire la toponymie du lieu. Le lieu-dit La Cuisse en effet est une surélévation au-dessus de l'Arçon qui s'allonge le long de la rivière et peut rappeler la forme d'une cuisse. Voir Cuissanges.


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Dinet

voir Rue Dinet

Ecole - Artaix

Ecluse "Artaix" N°4 - Chambilly

Porte le nom d'Artaix, elle se situe sur la commune voisine de Chambilly

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Etang Damais

Fay (La, Le, Les), Les Fayes, Bois de la Fay, En Fay - Artaix

Le (La) Fayes donc la hêtraie.


Anzy (2), Artaix (3), Baudemont (1), Saint-Christophe (1), Ouroux (4), Semur (1, 3)

873: Faiam; 953: Fagia; 1024 : la Fagia. XV: 

La Fay vient du latin fagea, le bois de hêtres, très ancienne suffixation de l'époque romaine, les adjectifs formés avec (ea) ont pris un sens collectif comme substantifs. Voir Fou.

Forétille (la) - Artaix

Diminutif de la forêt.


Georgets (les)

peut être le noms des propriétaires

Gouttes Bonnet - Artaix

Voir Gouttes (les)

Gouttes Pejat - Artaix

Pejat désigne un lieu où la terre est collante comme la poix, une terre argileuse et boueuse à cause de l'eau de la Goutte. Voir Gouttes (Les).

Les Gouttes ou La Goutte ont fini par désigner simplement un bois humide. La Goutte Pejat un autre bois à l'ouest d'Artaix, Les Gouttes est un terme fréquent, surtout en outre-Loire

La Goutte ont fini par désigner simplement un bois humide. 

La Goutte Pejat un autre bois à l'ouest d'Artaix

Pejat provient du latin picem, la poix, construit avec un suffixe at que l'on rencontre en Bourbonnais et en Haute Loire au lieu de ay ou y

On a déjà noté ce même suffixe à Iguerande (voir à ce sujet Fleuriat). 


Gouttes (Les), Les Grandes Gouttes Fleury, Chenay-le-Châtel, Saint-Martin-du-Lac, Saint-Symphorien-des-Bois

901: Guta viva. 977: Gutta que in estate siccatur. 

Les Gouttes est un terme fréquent, surtout en outre-Loire

Ce nom est presque toujours attaché à un bois. 

Les Gouttes désignent de petits cours d'eau, des eaux qui ruissellent sur les rochers ou dans les bois humides. 

En 977 en effet on parle de Gouttes qui sont à sec en été, il s'agit donc bien là de ruisseaux. 

On rencontre une vingtaine d'occurrences des Gouttes, seules ou suivies d'un déterminant (Fig.49). Rien à voir avec le germanique wald, la forêt, qui aboutit en ancien français à gaut et gaudine qui désignent un bois et qu'on retrouve dans Les Gauds en Brionnais de l'est

Goutte aux Chênes

Goutte Goyon ?

Gouteillon (le)

peut être le noms des propriétaires


Grace (la)


Grelons (les)

peut être le noms des propriétaires


Guelins (les)

peut être le noms des propriétaires

Gué Sadin - Artaix

Sadin est un dérivé de l'ancien français sade, lui-même issu du latin sàpidus, savoureux. 

Sade désigne une personne ou un lieu charmant et agréable. 

Le Gué Sadin est soit le gué qui rend agréable et aisée la traversée de la rivière, soit le Gué de Sadin, patronyme qui a la même origine que sade.

plus d'infos sur Gué Sadin ICI


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Loire (la) fleuve 

Natura2000 zone Artaix

plus d'infos sur Loire ICI

Mairie - Artaix

Maconnais les


Ménards (les)

peut être le noms des propriétaires


Michoyers (les)

peut être le noms des propriétaires


Moretins (les)

peut être le noms des propriétaires

Motte du Colombier (la)

La motte, à l'époque féodale, au XII siècle, était une butte artificielle sur laquelle était bâti soit un donjon féodal, soit une maison forte.

Ce terme a désigné par la suite le château ou une ferme fortifiée 

aujourd'hui une ancienne ferme

plus d'infos sur Colombier ICI


Motte aux Merles (la),- Artaix Céron, Chauffailles, Chenay-le-Châtel, Iguerande, Saint-Bonnet-de-Cray, Saint- Christophe-en-Brionnais, Tancon Motte, 

Motte (La, Les) de même que Mottée, dérive sans doute d'une racine prélatine mutta, qui désigne un mamelon arrondi. Les Mottes de Saint Christophe culminent à 498m. Le nom au pluriel a le sens de mamelon.

La motte, à l'époque féodale, au XII siècle, était une butte artificielle sur laquelle était bâti soit un donjon féodal, soit une maison forte

Ce terme a désigné par la suite le château ou une ferme fortifiée 

Les lieux-dits Motte sont essentiellement répandus à la frontière actuelle du Brionnais de l'ouest, souvent à proximité de la Loire. Cet emplacement n'est pas innocent; les chevaliers et nobliaux maîtres de ces mottes étaient vassaux d'un suzerain qui leur imposait des devoirs ; ici celui de défendre les frontières du Brionnais contre les incursions d'ennemis, les Auvergnats par exemple, venus d'outre-Loire. La situation des Mottes était en quelque sorte contrainte par ces obligations

plus d'infos sur la Motte aux marles ICI

Motte aux Fanges (la)

La motte, à l'époque féodale, au XII siècle, était une butte artificielle sur laquelle était bâti soit un donjon féodal, soit une maison forte

Ce terme a désigné par la suite le château ou une ferme fortifiée 

plus d'infos sur les Fanges ICI

Moulin (le)

Ancien Moulin sur la rivière l'Arçon.

avec un passage sur une passerelle

plus d'infos sur Moulin ICI

Moulin des Moretins

voir Moretins


Murots (Les) - Artaix

Selon Lex-Jacquelot, en Mâconnais le murot ou meurot est un tumulus, funéraire ou non, de pierres ou de terre.  Les Murots devaient désigner ici soit un ancien lieu de sépulture, soit d'anciens tumulus disparus à la suite peut-être du creusement du canal. Voir Martray, Mortru, Mort

Moulin Rigny (le)

Narbot (les) - Artaix

Ancien Domaine avec un Château, un couvent et une fontaine dite "miraculeuse".

Dérivé d'un patronyme francique Narbaldus (voir p.139): le téméraire (Baldus) par le pouvoir (Nar). 

Narbot est aussi un nom de famille attesté: on rencontre ainsi au XVIIe siècle le sieur Narbeaux à Iguerande et Benoit Narbos à Varennes-sous-Dun. Narbot fut jadis une prévôté, c'est-à-dire le siège de magistrats seigneuriaux.

plus d'infos sur Narbot ICI


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Paquier Thevenin - Artaix

Pâquiers (Les), (Le, Les) Grands Pâquiers

Les Pâquiers ou Les Grands Pâquiers sont des lieux-dits qui jadis constituaient des communaux pour le pâturage du gros bétail. C'était un lieu de pâturage qualité plutôt médiocre, généralement situé sur les terres pauvres de montagne ou au bord des rivières où le paysan avait en principe le droit de vaine pâture. 

Ce n'est qu'à partir du XVIIIe siècle que l'élevage s'est diffusé dans le centre du Brionnais, à Oyé par exemple, dans les prairies privées qui ont remplacé les terres à céréales. 

Les Pâquiers sont bien antérieurs aux prés d'embouche

Thevenin certainement le nom du propriétaire


La Chapelle-sous-Dun, Curbigny, Ligny, 5 à Poisson, Sainte-Foy, Saint-Julien-de Civry Les lieux-dits qui font référence aux pâturages sont nombreux, en Brionnais, sous la forme Pâquier, Pâquiers ou Paquis (au total 18 occurrences). 

Ce nom Pâquier est la traduction exacte du dialectal brionnais pâtchi, qui est le mot pour désigner le pré de maison, le pré attenant à la ferme, où paissent les petits animaux et la ou les vaches laitières dont la fermière avait le soin.

On relève une nette différence dans la répartition des Pâquiers et des Granges: on note une forte concentration de Pâquiers à l'ouest, le long de l'Arconce essentiellement, tandis que Les Granges sont situées au centre et au sud-est du Brionnais. Cette distribution différenciée signifie que les Páquiers ne désignent pas le pâtchi au sens actuel. 

. Voir Granges.

Pascal (le)

Ferme en activité


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Peur (la)


Petit Père (le)


Pont d'Artaix (2) - Artaix

Nouveau Pont, passe au dessus du Canal et permet de rentrer dans le bourg

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Pont d'Artaix (1) - Artaix

passe au dessus du canal, route des Godard. accès route du Moulin

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Pont de l'Arcel - Artaix

passe au dessus du  Canal Pont de l'Arcelles

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Pont de Augers - Artaix

passe au dessus du  Canal après le Bassin

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Pont de Narbot - Artaix

passe au dessus du  Canal, route de la Peur

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Pont

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Pont des Fanges - Artaix

passe au dessus du  Canal

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Pont-canal

Structure métalique permettant  le passage des bateaux au dessus de la riviére l'Arçon.

plus d'infos sur Pont-canal ICI


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Préaudiére (la)

Priaules (Les) - Artaix

Voir Prée.

Prée (La) - Oye

Le mot latin pratum, le pré, aboutit normalement à pré en langue d'oil,

donc en Brionnais; la forme pra est franco-provençale.

Le nom La Prée est issu du latin prata, pluriel de pratum, compris plus tard comme un féminin, avec le sens de prairie: la dérivation canonique en Brionnais est La Prée; le nom La Praye (Bois-Sainte-Marie) n'est qu'une variante graphique de Prée. Praille à Oyé est une construction avec le suffixe collectif alia; Praille désignerait alors un ensemble de prés, donc une prairie. Praillons est un diminutif de Praille.


Tous ces noms 'Prelles, Prasles, Prie, Prée, etc.) sont des noms de prés très anciens qui datent des XII et XIIIe siècles; ils faisaient partie de la réserve du maître qui, seul, pouvait y faire paître ses bêtes 


Prâle, Prasle et Prelle, dérivent du diminutif pratella, la petite prairie, les formes Prâle et Prasle ayant subi l'influence franco-provençale. Du diminutif pratellum, le petit pré, est venu préau, originairement avec le même sens; Le Préaulat, qui a remplacé une ancienne forme praignon, est un dérivé de préau avec un suffixe diminutif: le tout petit pré. Les Préolles. Priaule sont des féminins de préau. Le collectif pratària, la zone couverte de prairies, aboutit à Prayères sous influence franco-provençale, l'autre collectif prateria aboutit au français prairie et à Prie en Brionnais; sur Prie est formé le diminutif Prielle sous influence de langue d'oïl.


Beaucoup de ces noms sont à l'origine de patronymes bien connus dans la région, par exemple Lapraye, Lapray, Laprée, Praile, Préaud, Presle. Voir Pragnons, Préaulat, Praille, Praye, Prayeaux.

Poulettes (les)


Quatre Vents (les)


Ramiers (les) Artaix

Rafilette (la)

Riaux (Les) - Artaix Versaugues

Issus de rivalis, adjectif dérivé de rivus, le ruisseau. 

Les Riaux ou Rios ont désigné d'abord des terres proches de ruisseaux, puis les ruisseaux eux- mêmes ou des biefs. Le premier sens s'impose à Artaix, le deuxième pour les Rios de Saint Christophe et le dernier pour les Riaux de Versaugues. 

Les Riaux Corion à Artaix

Corion est un patronyme : Les Riaux de Corion; ce patronyme, aujourd'hui disparu, est attesté en 1707 à Montceaux-l'Étoile. Voir Reux, Ria, Rios, Ris,

Rignys (les) Artaix, Poisson

E.Nègre interprète les très nombreux Rigny à partir du nom de famille latin Reginius issu d'un verbe qui signifie diriger. Je retiendrai cette hypothèse pour les Rigny d'Artaix et de Poisson. Reginius est construit avec le suffixe domanial acum: Reginiacum, Rigny, la villa ou domaine de Reginius



Roussins (les) - Artaix, chambilly, Céron

le lieu-dit des Roussins étant situé aux confins des 3 communes, Artaix, Chambilly et Céron.

Les carrières de la Tuilerie ou l'on faisait l'extraction de l'argile étaient situées sur ces 3 communes.


Rue Dinet (la)  - Artaix

Ici Rue pourrait avoir le sens de friche broussailleuse. 

Dinet est le nom du propriétaire. 

voir Rues

Rues (Les) Oyé, Colombier, Fleury-la-Montagne

Ce mot francique semble avoir la même origine que le latin rudis, grossier, d'où est dérivé rudes dans agrirudes, les friches broussailleuses (R.Chevallier). 

C'est cette dernière étymologie qui est ici la plus probable. 

Le lieu-dit La Rue Brûlée conforterait cette hypothèse.


Le mot rue est dérivé de ruga, la ride, pris au sens de chemin. 

C'est le sens de la plupart des lieux-dits La Rue, en Brionnais.

On pourrait enfin concevoir que rues est une réinterprétation de ruisseau : cette hypothèse doit être écartée car le ru est propre à la Bourgogne

E.Gamillscheg explique que le francique rod, reud, zone défrichée. aboutit également à Rues, Ruez; toutefois ces noms sont surtout présents dans le Nord et le Pas de Calais. 

Sagets (les) - Artaix  

Bois des Sagets Artaix, Chenay-le-Châtel, Melay

Ces lieux-dits sont situés de part et d'autre du cours d'eau l'Arcel. 

Le nom Les Sagets a la même origine que sauge, le saule, dont il est un diminutif. 

Selon G.Taverdet Sagy est un nom de la même famille. Voir Sauge

plus d'infos sur les Sagets ICI


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Saint Loup - Artaix

Saint-Loup est le nom actuel d'une fontaine ; au XIXe siècle, on pouvait encore voir la chapelle qui était consacrée à ce saint. Saint-Loup, né à Orléans, fut archevêque de Sens-sous-Clotaire (510-560). Les habitants de la région se souviennent encore que l'eau de cette fontaine guérissait des affections de la vue si on s'en frottait les yeux. Une fontaine miraculeuse, comme il y en a beaucoup en Brionnais. 

Mais Saint-Loup n'est pas le saint approprié, car on ne lui connaît pas de dons de guérison particuliers. 

Alors? On trouvera la réponse avec plus d'infos.

Voir Artaix, Fontaine du Doigt, Saint-Martin la-Vallée

plus d'infos sur St Loup ICI


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Trembles (Les) - Artaix Baugy

Nom d'arbre de la famille du peuplier. 

Le tremble dérive du nom latin de cet arbre: trèmulum.

Ce nom se justifie par le fait que le tremble a un feuillage léger qui << trémule » ou frissonne sous le vent. 

Voir Tremblay, Tramblets, Trambly

Varennes (les)

Vernes (les) - Artaix (sur les bords de la rivière l'Arcel)

8 occurrences: Chassigny-sous-Dun, La Clayette, Melay, Poisson, Saint-Igny-de-Roche, Saint-Laurent-en-Brionnais, Saint-Yan

Les Vernes sur les bords de la rivière l'Arcel est dérivé du gaulois verna, l'aulne, lui-même construit sur la racine ligure vara, l'eau ; 

les Gaulois ont retenu cette racine pour nommer précisément cet arbre des lieux humides

Le grand nombre des lieux-dits associés au vergne apporte une preuve de la présence alors d'un régime des eaux favorable à la poussée de plantes hydrophiles. 

Ce mot gaulois apparaît dans les dérivés qui nomment un bois d'aulnes: Vernay, Verniauds, Vernielle, Vernesses, Vernisse, Vernasson. 

Les Verniauds (prononcé les vergnau) et La Vernielle (prononcée la vergnèle) appartiennent au dialecte brionnais-charolais archaïque. 

Le nombre des lieux-dits dérivés du gaulois verna dépasse la vingtaine en Brionnais.


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Les Verniauds est un dérivé du collectif vernea (que l'on retrouve dans la formation de Chassagne) dont est issu vernealis qui avait d'abord valeur d'adjectif et qui a qualifié ensuite un lieu couvert de bois de vernes. Vernealis aboutit à Verniaud. Vernesses ou Vernisse sont des formes adjectivales qui définissent la particularité du lieu, celle d'être planté de vernes: par exemple dans la Brosse Vernisse. A côté de ces noms, s'est développé Vernay. On remarquera que Les Vernays sont les noms les plus nombreux. Ils sont formés sur verna avec le suffixe collectif etum (ou etam) qui désigne le lieu occupé par une essence, ici les vernes ; c'est le même suffixe que l'on devine dans aulnay, chênaie, etc.; c'est donc le bois de vernes. 

Vernay, qui n'appartient pas ou plus au dialecte local, s'est certainement imposé par voie savante. 



Fin



Compléments d'Artaix


Artus Beaubery

Ce lieu fut, dit-on, un camp militaire à l'époque romaine; il est nommé «Camp de César » dans les chartes de l'abbaye de Cluny. La châtellenie d'Artus ou Arthus fut aux XIV et XVe siècles sous la juridiction du Bois- Sainte-Marie et fut rattachée à la châtellenie de Charolles. On nomme Cornes d'Artus les ruines de l'ancienne forteresse dont on voit les restes au sommet de la montagne. Selon Courtépée, Artus a donné son nom à une famille seigneuriale dont le dernier représentant a été Louis d'Artus sei- de Courcheval (au nord de Beaubery) en 1483.

gneur

Ce nom n'est pas sans rappeler celui du roi Artus (ou Arthur), roi lé- gendaire de Bretagne, qui apparaît en particulier dans les romans de Chrétien de Troyes au XIIe siècle. Ce nom serait dérivé du gaulois artos, l'ours; chez les Gaulois, l'ours, animal sacré, donne son nom à plusieurs divinités, par exemple Artio, la déesse à l'ours. L'ours est devenu ensuite un symbole de souveraineté, associé qu'il était à l'idée de force et de puis- sance (voir J.Lacroix 2007 et M.Pastoureau). Toutefois, il est peu probable que ce lieu-dit de Beaubery doive son nom à ce roi légendaire.

Je retiendrai ici l'hypothèse de E.Gamillscheg: l'Artus de Beaubery, malgré son homonymie avec le roi Artus, serait un dérivé du burgonde Herts, courageux, hardi, qui aboutit dans un premier temps à Arts, la forme Artus étant une latinisation de la fin de l'époque burgonde sur le modèle du latin Dominus, Meritus, Probus, etc. Cette racine Hërts est également à l'origine du nom Artaldus qui aboutit à Artaud, le nom, entre autres, d'un seigneur de Semur et d'un vicomte de Mâcon au XIe siècle. Cette hypothèse


Arcy - Vindecy

Selon A.Dauzat-C.Rostaing et G.Taverdet, Arcy, au même titre cey (Côte d'Or), serait issu de arsus, participe passé du verbe latin ardere,

brûler.

Ce serait la même racine qui pourrait être à l'origine de Récy et, selon A.M.Vurpas-C.Michel, du Ressy de la Loire en 960 Ressy est dit en effet Arciacum. Cet Arciacum ou Arsiacum, devient Arcy ou Arsy, puis A Recy ou A Ressy et enfin Récy ou Ressy. Il s'agirait donc d'une terre défrichée par le feu, vraisemblablement autour de l'an Mil (voir Fig.52).

Pour Arcy, on ne peut toutefois pas écarter l'hypothèse d'une dérivation à partir de la racine Artios, patronyme gaulois dérivé de artos, l'ours, cons- truit avec le suffixe domanial iacum: Artiacum, le domaine agricole d'Artios (voir p.66 et suivantes). Artiacum aboutit régulièrement à Arcy. Voir Recy, Artaix.